Oesophagite / Diverticules

A- Connaître les principaux agents responsables de l’oesophagite caustique et les principes de sa prise en charge thérapeutique :

Les principaux agents sont les bases (nécrose liquéfiante étendue en profondeur), les acides (lésions de nécrose plus sévères au niveau de l’estomac). Certaines bases sont associées à un agent tensioactif (nécrose très sévère) ou liquides (lésions respiratoires associées).

L’ingestion de caustique impose l’hospitalisation d’urgence.

Il faut éviter toute manoeuvre consistant à faire vomir, à laver le tractus digestif supérieur ou à administrer des produits neutralisants.

On doit par contre nettoyer la bouche, calmer l’agitation du patient et corriger l’hypovolémie.

Le bilan initial comporte la recherche de troubles hydro-électrolytiques ou de l’équilibre acido-basique, un examen ORL et une radiographie pulmonaire.

Une endoscopie œsogastroduodénale pratiquée le plus rapidement possible permet de classer les lésions en 3 stades de gravité croissante : inflammation ou oedème, ulcérations et nécrose.

Oesophagite
Oesophagite

Cette classification a une excellente valeur pronostique et permet de guider le traitement.

L’alimentation peut être reprise rapidement s’il s’agit d’un stade 1 ; elle doit être remplacée par une alimentation parentérale associée à une antibiothérapie en cas de lésions ulcérées (stade II) qui seront responsables de séquelles sténosantes près d’une fois sur 2.

Dans les stades III, si la nécrose est diffuse, une exérèse œsophagienne et/ou gastrique doit être pratiquée en urgence ; la mortalité est importante.

B- Connaître les caractères topographiques et les principes du traitement des diverticules de l’œsophage :

Le diverticule pharyngo-œsophagien ou diverticule de Zenker est un diverticule de pulsion résultant de la protrusion de la muqueuse au travers de la paroi postérieure de la jonction pharyngo-œsophagienne, en amont du sphincter supérieur de l’œsophage (muscle cricopharyngien).

Lorsqu’il est volumineux et symptomatique, il requiert une intervention en raison du risque de complication respiratoire.

Il faut faire une exérèse du diverticule associée dans certains cas à une myotomie du cricopharyngien.

Le diverticule du tiers moyen de l’œsophage est dû à la traction de la paroi œsophagienne par un processus inflammatoire ganglionnaire, généralement tuberculeux.

De petite taille et à large base d’implantation, il ne donne lieu à aucun trouble et ne nécessite aucune thérapeutique.

Le diverticule épiphrénique se développe selon un mécanisme voisin du diverticule de Zenker dans la partie distale de l’œsophage.

Ses symptômes et son traitement se confondent généralement avec ceux du trouble moteur œsophagien associé.

C- Connaître les causes principales des œsophagites non peptiques (infectieuses, médicamenteuses…) :

Les œsophagites non peptiques peuvent être d’origine infectieuse (Candida albicans, cytomégalovirus, herpès virus) principalement au cours du SIDA ou médicamenteuse (cyclines, chlorure de potassium, aspirine et AINS).

Elles peuvent être dues également à une maladie inflammatoire (maladie de Crohn) ou à la stase alimentaire dans les troubles moteurs œsophagiens et au cours des sténoses organiques.