Écoulement urétral

L’écoulement urétral se rencontre presque exclusivement chez l’homme. Les principaux germes responsables sont Neisseria gonorrhoeae (gonococcie) et Chlamydia trachomatis (chlamydiose).

La présence d’un écoulement urétral doit être constatée lors d’un examen clinique 1. Chez l’homme, masser doucement l’urètre si l’écoulement n’est pas visible. Un écoulement urétral doit également être recherché chez les patients se plaignant de douleurs/irritations lors de la miction (dysurie).

Conduite à tenir :

Laboratoire :

C. trachomatis ne peut être aisément identifié par un laboratoire de terrain. En l’absence de tests de diagnostic rapide valides, le traitement est probabiliste.

– Chez l’homme, la recherche de gonocoque peut être réalisée sur un prélèvement urétral, après coloration au bleu de méthylène ou de Gram (diplocoques intracellulaires Gram négatif).

1* Dans les zones où la filariose lymphatique est endémique, ne pas confondre un écoulement urétral purulent avec l’émission d’urines laiteuses ou « eau de riz » (chylurie), évocatrice d’une filariose lymphatique.

Traitement du patient :

– Chez un homme :

• Si un prélèvement urétral a été réalisé : en l’absence de gonocoques, traiter une chlamydiose ; en présence de gonocoques, traiter une chlamydiose ET une gonococcie.

• En l’absence de laboratoire, traiter une chlamydiose et une gonococcie.

– Chez une femme :

Traiter une chlamydiose et une gonococcie.

Si l’écoulement urétral persiste ou réapparaît après 7 jours :

– Vérifier que le patient a reçu un traitement efficace.

– S’il a reçu un autre traitement (p. ex. cotrimoxazole ou kanamycine), une résistance du gonocoque peut être suspectée : re-traiter une gonococcie comme ci-dessus (le chlamydia est rarement résistant).

– Si une antibiothérapie efficace a été donnée et que le traitement a été correctement suivi, penser à une trichomonase et traiter (tinidazole ou métronidazole PO, 2 g dose unique) ; penser également à une ré-infection.

Traitement du partenaire :

Le partenaire sexuel reçoit le même traitement que le patient, qu’il soit symptomatique ou non.