Prévention de l’autisme au cours de la grossesse par la vitamine B9

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Health Care

Selon une toute récente étude, des compléments de vitamine B9 administrés avant et au début d’une grossesse réduiraient de près de 40% le risque d’autisme du nouveau-né.

Objet de très nombreuses études, l’autisme reste aujourd’hui une maladie complexe aux origines mystérieuses. C’est ainsi une découverte potentiellement importante que dévoile la revue Journal of the American Medical Association (JAMA). Menée en Norvège auprès de 85.000 enfants, une vaste étude suggère que la vitamine B9 serait en mesure de réduire de près de 40% le risque d’autisme des nouveau-nés (syndrome d’Asperger excepté) si la mère en consomme avant et au début de sa grossesse.

D’après les auteurs, la vitamine B9 (également connu sous le nom d’acide folique) jouerait en effet un rôle protecteur sur le système cérébral du fœtus. Cette molécule est indispensable à la synthèse de l’ADN et aux processus de réparation de l’organisme. On en trouve en grande quantité dans les légumes verts à feuilles (épinards, blettes…), les pois, les lentilles, les haricots et les œufs. Aux Etats-Unis, au Canada et au Chili, la vitamine B9 est même ajoutée dans la farine de manière à fournir automatiquement ce complément aux consommateurs.

Or, si l’on savait déjà qu’une carence en B9 durant la grossesse augmentait nettement le risque de malformations du système nerveux primitif de l’embryon, il n’avait jamais été établi qu’une supplémentation en acide folique pouvait avoir d’autres effets bénéfiques sur le développement du cerveau et de la moelle épinière du fœtus.

Autisme
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Un moyen de prévention efficace et peu coûteux ?

« Ces résultats confortent des travaux antérieurs sur l’importance du folate [vitamine B9] dans le développement du cerveau et accroît la possibilité d’un important moyen de prévention peu coûteux pour réduire le fardeau de l’autisme », estime ainsi le Dr Ezra Susser, un des auteurs de l’étude et professeur d’épidémiologie à l’Université de Columbia (New York). Concrètement, l’étude montre que les mères ayant pris des compléments d’acide folique quatre semaines avant le début de la grossesse et huit semaines après, voient leur enfant avoir deux fois moins de risque de retard important dans le développement du langage à trois ans.

Des résultats similaires ont été observés avec un risque plus bas d’autisme chez les enfants dont les mères avaient consommé en début de grossesse des compléments de minéraux et de plusieurs vitamines, dont de l’acide folique. En revanche, les auteurs n’ont pas trouvé de lien entre une réduction du risque d’autisme et d’autres compléments alimentaires tels l’huile de poisson (oméga-3) ou d’autres vitamines et minéraux.

« La possibilité que des compléments d’acide folique réduisent le risque d’autisme est très intéressant et devrait être confirmée dans d’autres populations », estime néanmoins le Dr Robert Berry des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui entend ainsi motiver à poursuivre les travaux.

Source: maxisciences

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