Extrasystoles

ExtrasystolesEXTRASYSTOLES AURICULAIRES

SIGNES CLINIQUES:

* aucun ou palpitations ou sensation d’arrêt du coeur.

* parfois lipothymies chez la personne âgée si en salves.

ETIOLOGIE:

* idiopathiques, bénignes.

* hyperthyroïdie.

* prolapsus de la valve mitrale, rétrécissement mitral, HTA.

* maladie de l’oreillette.

EXAMENS COMPLEMENTAIRES:

* ECG:

  – QRS prématuré et de configuration normale (durée 0,08 sec.).

  – parfois aspect de bloc de branche.

  – l’onde P’ précède QRS, mais sa morphologie est altérée:

      – si auriculaire basse: onde P’ négative en D2, D3, VF.

      – si auriculaire gauche: onde P’ négative en D1, VL.

      – si auriculaire droite: aspect proche de l’onde P.

  – espace P’R est normal ou allongé. L’espace PP’ est plus court que l’espace PP.

  – elles peuvent être isolées, bigéminées, trigéminées, en doublets ou triplets.

  – si elles sont nombreuses, elles peuvent faire craindre un passage en AC/FA.

  – piège: onde P masquée par l’onde T précédente suivie d’une aberration ventriculaire qui ressemble à une ESV.

  – dans le « wandering » pacemaker: PP’ > PP.

* ionogramme sanguin: rechercher une hypokaliémie.

* TSH.

* échocardiographie et holter ECG dans un second temps.

TRAITEMENT:

* aucun ou sédatifs si nécessaire: benzodiazépines ou Atarax ou Natisédine per os.

* si mal tolérées:

  – arrêt des digitaliques, correction de la cause.

  – oxygénothérapie.

  – si risque de passage en arythmie complète par fibrillation auriculaire:

      – héparinothérapie.

      – et antiarythmiques: Cordarone, bêtabloquant, Sotalex.

EXTRASYSTOLES JONCTIONELLES

SIGNES CLINIQUES:

* idem.

ETIOLOGIE:

* idem.

EXAMENS COMPLEMENTAIRES:

* ECG:

  – QRS de configuration normale (durée 0,08 s).

  – l’onde P’ est négative en D2, D3, VF, elle précède (P’R < 0,12 s) ou suit QRS (RP’ < 0,12 s), parfois onde P’ absente, incluse dans le QRS.

* ionogramme sanguin: rechercher une hypokaliémie, TSH.

* échocardiographie et holter ECG dans un second temps.

TRAITEMENT:

* aucun ou sédatifs: benzodiazépines, Atarax, Natisédine per os.

* si mal tolérées: oxygénothérapie et antiarythmiques, bêtabloquants.

EXTRASYSTOLES VENTRICULAIRES

SIGNES CLINIQUES:

* idem.

* apparition ou aggravation à l’effort si graves.

ETIOLOGIE:

* idiopathiques

* cardiopathie sous-jacente, ischémique ou non.

* hypokaliémie, dysthyroïdie, hypoxie, infection sévère.

* abus d’alcool, de café, de thé, de stupéfiants.

* anxiété.

* iatrogène: digitaliques, théophylline, bêtamimétiques, antiarythmique.

EXAMENS COMPLEMENTAIRES:

* scope.

* ECG:

  – QRS large, non précédé d’onde P et suivie d’une onde T de sens opposé à celui de QRS.

  – peuvent être bigéminées, trigéminées, interpolées, avec repos compensateur ou décalantes.

  – si aspect de BBD: origine dans ventricule gauche, si aspect de BBG: origine dans ventricule droit.

  – extrasystoles ventriculaires graves:

      – polymorphisme: plus de 2 morphologies différentes sur un même tracé.

      – survenue précoce par rapport à l’onde T précédente.

      – large > 0,18 s.

      – QT long.

      – nombreuses, augmentant avec la fréquence cardiaque, ou en salves.

* ionogramme sanguin, TSH.

* holter ECG, échocardiographie dans un second temps.

TRAITEMENT:

supprimer ou correction de la cause.

* sédatifs si nécessaire: benzodiazépines per os ou Atarax 25 ou Natisédine.

* si extrasystoles ventriculaires bénignes mal tolérées:

  – Ténormine: ½ -1 cp /jour ou Sotalex 160: ½ -1 cp/j.

  – ou Isoptine 120: 1 cp x 2-3/j.

* si extrasystoles ventriculaires graves:

  – Isuprel si bradycardie et QT long.

  – ou Xylocaïne: 1 mg/kg IV lente puis 1 à 2 mg/mn à la seringue électrique si ischémie myocardique.

  – ou Cordarone: 5 mg/kg IV lente puis 150 mg/6 h. à la seringue électrique.