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ÉSION DU POINT D’ANGLE POSTÉROLATÉRAL (PAPL OU PAPE) :
Le point d’angle postérolatéral correspond au renforcement capsulaire postérolatéral du genou. Son atteinte isolée est rare (1,6 %), elle est le plus souvent associée à celle du pivot central, mais elle compromet la stabilité rotatoire et postérolatérale du genou. Le PAPL est constitué de :
– chef latéral du gastrocnémien;
– coque condylienne postérolatérale;
– corne postérieure du ML (ménisque latéral);
– muscle poplité et son tendon;
– ligament poplitéofibulaire;
– ligament fabellofibulaire;
– ligament poplité arqué et la bandelette iliotibiale.
D’un point de vue fonctionnel, il est indissociable du ligament collatéral latéral (LCL ou ligament collatéral fibulaire).
Clinique :
Le PAPL peut être lésé en aigu, lors d’un traumatisme sportif (sports de contact), ou de façon chronique lors d’accidents d’instabilité répétés sur laxité chronique (par rupture ancienne du LCA). La lésion isolée du PAPL est rare. Le plus souvent il existe une rupture associée du pivot central et/ou du plan médial et du MM.
La clinique est pauvre, à la phase aiguë comme tardivement et les différentes manoeuvres pour tester le point d’angle sont soit non réalisables (en aigu), soit peu précises (en chronique).
IRM :
Le bilan précis ne peut reposer que sur elle.
Séquences DP FS 3 plans.
Les petits ligaments (poplitéofibulaires, fabellofibulaires, arqué) sont difficilement visibles. Mais on peut apprécier les hypersignaux qui correspondent à leurs avulsions.
Un hypersignal T2 de l’extrémité supérieure de la fibula doit attirer l’attention sur le PAPE. Un hypersignal plus étendu (tête de la fibula, bord postérolatéral de l’extrémité proximale de la fibula) correspond le plus souvent à une lésion du LCL, du tendon du biceps ou du tendon conjoint. Un hypersignal limité de l’apex de la fibula évoque une lésion des petits ligaments.
Une étude récente de Theodorou et al. a montré que la pertinence de l’IRM pour la détection des lésions de la bandelette iliotibiale, du tendon du biceps, du tendon du gastrocnémien, du tendon poplité, du LCL, du LCA, du LCP, du ML du MM et des lésions ostéochondrales variait entre 80 et 100 %.
LÉSIONS DES FREINS MÉNISCOTIBIAUX DU MÉNISQUE LATÉRAL :
En cas de rupture du LCA, une rupture de l’attache méniscotibiale du ML existe dans 9,8 % des cas, associée à une fissure radiale ou complexe du ménisque et à une expulsion méniscale.
Cette lésion est aussi associée à une plus grande prévalence d’absence du ligament méniscofémoral.