Pneumonies

A- PNEUMONIE A LÉGIONELLA :

* Environs 5% des pneumonies bactériennes communautaires

* Des épidémies existent ; le germe se développe au contact de l’eau, les réservoirs (climatiseurs, travaux de terrassement)

* Il s’agit souvent de formes sporadiques

* Le début est rapidement progressif avec fièvre élevée, frissons ; toux sèches

* L’examen clinique retrouve souvent des signes extra-respiratoires évocateurs : troubles digestifs ; neurologiques (confusion, agitation, céphalées) ; rénaux (oligurie) ; myalgie.

* Rx : opacités alvéolaires floues, confluentes, arrondies, mal limitées, parfois bilatérales ; non systématisées

* Biologie : lymphopénie ; hyponatrémie ; discret cytolyse hépatique ; hématurie ; protéinurie ; rhabdomyolyse avec élévation des enzymes musculaires (CPK, aldolases).

* Immunofluorescence directe : spécifié > 90% mais sensibilité médiocre (50%) : examen direct de l’expectoration… (peu intéressante)

* Les Ag urinaires assez sensibles (70%) et spécifiques permettent le diagnostic de certitude rapide

* La sérologie permet le diagnostic rétrospectif de certitude

* Les macrolides (érythromycine) représentent le traitement de choix (durée : 3 semaines). Autres (en association avec l’érythromycine) = rifampicine, fluoroquinolone.

Pneumonie franche lobaire aiguë
Pneumonie franche lobaire aiguë

B- PNEUMONIE A MYCOPLASME :

* Environs 10 à 20 % des pneumopathies bactériennes communautaires

* Touche volontiers les sujets jeunes bien portants, sans passé pathologique ; souvent par épidémies familiales ou des collectivités

* Le début est progressif. La fièvre est peu élevée (38°C) ; rhinopharyngite ; toux sèche tenace ; asthénie ; céphalées ; myalgies.

* Images interstitielles bilatérales le plus souvent ; parfois images alvéolaires mal systématisées.

* La NFS est souvent normale (parfois hyperleucocytose à PNN modérée) ; la VS est très élevée. Une anémie hémolytique est possible

* La présence d’agglutinines froides est très évocatrice de mycoplasme, mais non spécifique ; présente dans plus de 50% des cas. Il s’agit d’IgM anti-érythrocytaires.

* Le test de Coombs direct est positif

* Le diagnostic repose sur la sérologie

* L’évolution est favorable en 1 à 2 semaines ; la guérison radiologique est retardée ; une hyperréactivité bronchique résiduelle est possible

C- PNEUMONIE A CHLAMYDIA :

* Le début est progressif avec fièvre élevée > 39°C ; toux

* Signes extra-respiratoires : rash cutané, myalgie, splénomégalie

* Chlamydia psitacci => ornithose psittacose

* Des signes

* Rarement des ADP médiastinales bilatérales évocatrices

* Le diagnostic repose sur la sérologie

D- PNEUMONIE EXCAVES :

* Trois groupes de germes prédomines : anaérobies ; Klebsiella ; Staphylococcus aureus

* Eléments en faveurs des anaérobies : fétidité de l’haleine ; altération marquée de l’état générale

* Pneumopathie d’inhalation (anaérobies) : mauvais état dentaire ; éthylisme ; accidents neurologiques avec fausse route ; troubles de la déglutition par obstacle.

* Territoires déclives (anaérobies) : Nelson, segment post d’un lobe supérieur

* Traitement (anaérobies) : Péni G ; clindamycine en cas d’allergie

* La Klebsiella donne toujours une pneumopathie responsable d’un tableau sévère ; expectoration abondante purulente.