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Lipides

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Un peu d’histoire :

Les pouvoirs thérapeutiques de certaines huiles ont été utilisés depuis des temps reculés. L’huile de serpent par exemple, venue de la médecine traditionnelle chinoise, fut reprise des immigrés chinois par les «charlatans» du Far West. On l’a découverte récemment riche en acides gras de la série oméga 3, comme la fameuse huile de foie de morue qui n’était pas seulement le remède populaire contre le rachitisme, mais qui était utilisée au XIXe siècle par le dermatologue anglais Tilbury Fox, pour traiter l’eczéma, puis par le pédiatre Trousseau en France comme complément pour prévenir le rachitisme chez les enfants (il a mis 30 ans à le faire admettre).

C’est le Français Michel Eugène Chevreul qui découvrit la nature chimique des corps gras en 1814 et isola le cholestérol en 1816. En 1823, il publia le premier livre sur la biochimie des graisses. (Chevreul, avocat d’une alimentation sobre, a vécu 103 ans).

Plus d’infos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel-Eugène_Chevreul

Quatre-vingt-dix ans plus tard, à Saint-Pétersbourg, Anitschkow déclenche des lésions d’athérosclérose chez le lapin en le nourrissant uniquement de cholestérol.

Le médecin hollandais De Langen observe que les habitants de l’île de Java, qui ont une alimentation traditionnellement pauvre en graisses animales et qui font peu d’athérosclérose, subissent une augmentation de leur cholestérol sanguin lorsqu’ils adoptent un régime européen riche en graisses animales.

George Burr, un jeune chercheur, arrive en 1924 dans le laboratoire d’Evans, à Berkeley, où a été découverte la vitamine E.

En 1927, il produit, avec une alimentation ne contenant pratiquement pas d’acides gras, un nouveau tableau déficitaire chez le rat. Il épouse une technicienne du laboratoire et repart dans le Minnesota où ils poursuivent ensemble les expériences qui mènent à la mise en avant de l’essentialité de deux acides gras : l’acide cis-linoléique et l’acide alpha-linolénique, non synthétisables par l’organisme et indispensables à la croissance des animaux.

En 1933, Hansen, ayant observé les similarités entre les signes de l’eczéma et ceux du déficit en acides gras essentiels, étudie les effets de l’ingestion orale de différentes huiles sur l’eczéma des enfants, et prouve que certains acides gras sont essentiels aussi chez l’homme.

Pendant la guerre, Hugh Sinclair, médecin d’Oxford, a l’occasion d’étudier l’alimentation des Esquimaux. En corrélant les études de Burr chez l’animal et les relations statistiques entre la fréquence des pathologies et le rapport dans l’alimentation entre les acides gras essentiels et les acides gras saturés, il parvient à la conclusion, au milieu des années 50, que, plus que l’excès de graisses saturées, le déficit en acides gras essentiels est un facteur majeur dans la plupart des pathologies dégénératives, en particulier cardio-vasculaires, certains cancers, les maladies autoimmunes et la sclérose en plaques…

A Portland dans l’Oregon, Roy Swank, après avoir constaté que la fréquence de la sclérose en plaques était corrélée avec la consommation de produits laitiers, avait déjà entrepris depuis 1949 de traiter des patients par une rééquilibration entre graisses saturées et graisses insaturées. Il suivra 150 patients pendant trente-quatre ans et démontrera l’efficacité du protocole dans une pathologie aujourd’hui encore sans autre traitement de fond.

D’autres observations, comme celles de Catherine Kousmine et de Michael Crawford, et des études contrôlées comme celles de Millar, permettront de le confirmer et de l’affiner.

En 1952, Klenk et Bongard mettent en avant l’importance des acides gras de la série oméga 3, en particulier du DHA dans le cerveau. Mais il faudra attendre plus de quarante ans avant que quelques voix ne s’élèvent et ne recommandent d’assurer à la femme enceinte et allaitante suffisamment de sources alimentaires de DHA (docosahexaenoic acid) afin d’assurer un bon développement du cerveau des enfants.

En 1960, Denham Harman, qui a formulé quatre ans plus tôt la théorie des radicaux libres, émet l’idée que les graisses oxydées par les radicaux libres pourraient avoir plus d’importance que les graisses non oxydées dans l’athérosclérose.

En 1965, Kaunitz provoque des lésions cardiaques et hépatiques chez le rat en le nourrissant de graisses végétales et animales oxydées.

Kritchevsky, en 1967, démontre que les graisses des huiles cuites sont plus athérogènes chez le lapin que les graisses des huiles crues.

Tappel attire l’attention, dès 1965, sur l’importance de la Hpoperoxydation dans les pathologies dégénératives et sur le risque qu’il y a à consommer des acides gras polyinsaturés sans un apport adapté d’antioxydant comme la vitamine E.

Mais de nouveau, il faut attendre plus de trente ans avant que l’accumulation des données expérimentales, épidémiologiques et cliniques ne parvienne à faire admettre à la communauté médicale les insuffisances du «dogme du cholestérol», l’importance des LDL oxydées et des vitamines antioxydantes.

Dyeberg et Bang précisent les observations de Hugh Sinclair: les acides gras de poisson, abondants dans la nourriture des Esquimaux, en particulier l’EPA (eicosapentaenoic acid), ont des effets antithrombotiques.

Une autre affirmation ancienne de Sinclair doit attendre le début des années 80 pour être étayée : les acides gras trans engendrés par l’hydrogénation des huiles, qui permet de passer d’une forme liquide à une forme solide de margarine, sont non physiologiques; ils peuvent aggraver, par compétition, les déficits en acides gras essentiels et avoir des effets pathogènes propres. Les données actuelles confirment qu’ils amènent une déplétion en acides gras essentiels dans les membranes cellulaires, qu’ils inhibent leur métabolisme, qu’ils augmentent les LDL et diminuent les HDL, augmentent la Lp(a) et l’agrégation plaquettaire, c’est-à-dire qu’ils sont puissamment athérogènes. Tout récemment, l’un des épidémiologistes les plus respectés, Walter Willett, directeur de l’Ecole d’Epidémiologie et de Santé Publique à Harvard, les rend responsables au minimum de 30 000 décès par an aux États-Unis.

D’autres études suggèrent que les acides gras trans contribuent :à la constitution d’un surpoids chez l’adulte et d’une hypotrophie chez le fœtus, car ils passent la barrière placentaire ; et probablement aussi : à une perturbation du développement cérébral pour lequel les acides gras essentiels sont indispensables.

Fonctions des lipides :

Ils servent :

Les lipides : Acides gras – Triglycérides – Phospholipides – Stéroïdes

Acides gras :

Un acide gras est une molécule formée d’une chaîne de carbones liés à des hydrogènes (c’est ce qu’on appelle un hydrocarbure en chimie organique) terminée par un groupement acide : COOH. Les acides gras constituent des lipides complexes comportant généralement un nombre pair d’atomes de carbone, oscillant entre 12 et 22 ; ils peuvent être saturés. Le carbone est tétravalent, capable de 4 liaisons. Si toutes celles-ci sont occupées, l’acide gras est saturé. Si deux carbones sont liés par une double liaison capable de s’ouvrir à de nouveaux atomes, il est insaturé.

Triglycérides :

Les triglycérides sont formés d’une molécule de glycérol, en forme de trident, ayant réagi avec trois acides gras. Ils représentent une forme de réserve de lipides dans la cellule, où ils se concentrent au sein de vacuoles lipidiques.

Un acide gras peut se lier au glycérol par l’intermédiaire de son groupement COOH. Le OH d’une molécule réagit avec le H de l’autre pour former de l’eau.

Comme le glycérol comporte trois groupements OH, il peut donc fixer trois acides gras pour ainsi former un triglycéride ou triacylglycérol.

Rôle des triglycérides :

Les triglycérides servent surtout de forme de transport des acides gras. Les surplus alimentaires en glucides et en lipides peuvent se transformer en triglycérides. Les triglycérides distribuent les acides gras aux tissus, y compris adipeux.

Digestion des triglycérides :

Dans l’intestin, la molécule de triglycéride est brisée en monoglycéride et deux acides gras.

Phospholipides :

Les phospholipides ressemblent aux triglycérides. Ils sont formés d’un glycérol lié à deux acides gras et à un groupement phosphate.

La plupart des lipides forment spontanément dans l’eau des micelles (petites gouttes) car ils sont hydrophobes, ils repoussent l’eau. On pense que les premières membranes cellulaires se sont constituées de cette manière, la vie étant très probablement apparue dans l’eau, à l’abri des rayonnements ultra-violets. Les membranes cellulaires permettent de donner une « maison » au matériel génétique qui est au cœur du vivant. Elles protègent l’information vitale de l’environnement extérieur, permettent de concentrer les nutriments, les minéraux utiles, etc. de rejeter les déchets.

Les lipides sont transportés dans le sang par des lipoprotéines associant une étiquette protéique qui lui donne sa destination, la protéine ayant une relation clé-serrure avec un récepteur situé sur la membrane de la cellule réceptrice. Par exemple les cholestérol LDL sont composés de cholestérol, d’esters de cholestérol et de l’étiquette ApoB qui va se fixer sur le récepteur aux LDL et permettre aux acides gras de rentrer dans les cellules munies de ce récepteur. L’étiquette ApoAl caractérise les cholestérol HDL qui vont de ce fait être dirigés vers la bile et l’excrétion dans le tube digestif, d’où son nom de « bon cholestérol » ou lipoprotéine de retour.

Ces lipoprotéines sont classées en 4 classes suivant leur densité :

Stéroïdes :

Les lipides comprennent les terpènes et les stéroïdes.

Les premiers sont des composés simples de conformation linéaire ou cyclique.

Les stéroïdes dérivent d’un terpène : le squalène.

Les stérols sont des alcools dérivés des stéroïdes, le plus abondant dans les cellules animales est le cholestérol.

Les hormones sexuelles, celles de la corticosurrénale, comme la cortisone, l’aldostérone, le SDHEA, la progestérone, les œstrogènes ou la testostérone, sont des stéroïdes, dérivés du cholestérol.             Le coenzyme Q10 a aussi pour

précurseur le cholestérol.

Différents groupements chimiques peuvent se fixer sur le noyau stérol formant ainsi différents stéroïdes.

La plupart de nos cellules fabriquent du cholestérol. Près de 80% du cholestérol de l’organisme est ainsi synthétisé. Le reste provient de l’alimentation.

Le cholestérol, malgré sa mauvaise réputation, est essentiel à notre santé :

Nous reverrons en détail les propriétés du cholestérol au module 8 : Nutrithérapie des pathologies cardio-vasculaires. Se rapporter aussi aux deux DSN (48 et 49) sur la question.

Propriétés des différents acides gras :

Les acides gras sont des chaînes carbonées. L’atome de carbone est tétravalent et peut de ce fait se lier à 4 autres atomes.

Codage et représentation :

Les différents lipides sont identifiés par deux chiffres. Le premier chiffre indique le nombre de carbones de l’acide gras et le second le nombre de doubles liaisons qu’il porte. Un acide gras identifié 18 : 2 est composé de 18 carbones porteurs de deux doubles liaisons (susceptibles de s’ouvrir pour réagir avec d’autres atomes).

Des acides gras qui ont une seule double liaison s’appellent mono-insaturés. En général la double liaison est située sur le 9ème carbone, d’où le nom d’oméga 9.

Lorsqu’ils ont plusieurs doubles liaisons, on les appelle poly-insaturés.On ajoute un code du type n-3 ou n-6 (on peut dire aussi oméga-3 ou oméga-6). Ce code indique la position de la première double liaison de la chaîne (en partant de l’extrémité libre de l’acide gras). Un acide gras 22 : 5 n-3 est donc constitué de 22 carbones porteurs de cinq doubles liaisons. La première double liaison relie le carbone 3 au carbone 4 (carbones numérotés en partant de l’extrémité libre de la chaîne). On distingue ceux dont les doubles liaisons commencent au 6ème carbone, les oméga 6 et ceux qui en ont encore plus, ce qui oblige à commencer dès le troisième carbone, d’où le nom d’oméga3.

Pour plus d’infos :

Les acides gras SATURES sont :

Conséquences :

Par ailleurs l’abondance de graisses saturées dans l’alimentation déséquilibre la flore digestive et a aussi des effets pro-inflammatoires, contribuant au surpoids, aux risques cardiovasculaires, de cancers et de pathologies psychiatriques. Par exemple on détecte chez les autistes, associé à des apports excessifs en graisses saturées, une élévation anormale de l’acide propionique qui provoque, en excès, chez l’animal de l’hyperactivité et des comportements stéréotypés.

Tout ceci implique qu’un excès d’acides gras saturés (ce qui est toujours le cas, malgré quelques progrès dans notre alimentation) est facteur de

Les sources majeures de graisses saturées sont le beurre, les fromages, le lait, la crème fraîche, les pâtisseries, l’huile de palme surutilisée dans les produits industriels (pas chère mais dévastatrice sur les forêts), les viandes et les charcuteries.

Ces aliments riches en graisses saturées sont le plus souvent aussi sources d’autres nutriments

pro-inflammatoires comme dans les viandes le fer (violemment pro-oxydant), l’acide arachidonique (précurseur des prostaglandines pro-inflammatoires), la leucine (stimulant du chef d’orchestre mTOR de l’inflammation), à des endotoxines bactériennes et à des polluants. Les polluants actuellement les plus préoccupants sont les perturbateurs endocriniens (présents dans les emballages alimentaires mais aussi dans l’environnement) qui sont liposolubles et donc concentrés et apportés en beaucoup plus grande quantité par les aliments gras.

Graisses saturées et polluants liposolubles ont un effet synergique (multiplicateur) dans le surpoids, le syndrome métabolique, le diabète, les pathologies inflammatoires, les cancers hormono-dépendants et les perturbations mentales.

Il ne s’agit pas d’éliminer les graisses saturées, mais d’éviter les excès et de les consommer « propres », donc pas dans des emballages en plastique. La meilleure alternative est l’introduction de plus d’acides gras mono-insaturés (par exemple substituer au beurre l’huile d’olive comme dans les régions méditerranéennes).

Sources alimentaires :

Les acides gras MONO-INSATURES sont :

Les sources d’acides gras monoinsaturées sont surtout l’huile d’olive, l’avocat, les amandes et leurs dérivés, les graisses d’oie et de canard. Les nutriments associés sont plutôt protecteurs, en particulier les polyphénols de l’huile d’olive vierge (la plus verte et la plus trouble) et des amandes entières.

Certaines autres comme l’acide palmitoléique ont été mis en avant par l’industrie dans des huiles de tournesol modifiées dites « oléisol », qui n’ont pas les mêmes avantages que l’huile d’olive (et sont de plus commercialisées en bouteilles plastiques, ce qui est inacceptable pour une huile, comme pour tout corps gras : margarines, sauces, plats préparés…)

Sources alimentaires :

Les acides gras poly-insaturés OMEGA 6 sont :

– Sont apportés en trop grande quantité par l’alimentation actuelle, c’est le cas de l’acide cis-linoléique (huiles de tournesol, maïs, pépin de raisin, soja, margarines et produits agro-alimentaires très nombreux qui les utilisent). Ce qui :

Les conseils de santé publique qui ne sont pas toujours mis assez vite à jour, conseillent encore souvent des huiles et même parfois, pire, des margarines, riches en acides gras oméga 6.

Les margarines s’avèrent encore plus nocives pour deux raisons : toujours en barquette plastique et hydrogénées.

L’hydrogénation est un process industriel qui permet de transformer une huile liquide en corps solide et de le rendre plus résistant au rancissement et à l’agression par la cuisson.

Le problème est que la forme spatiale des acides gras oméga 6 change, passant de cis à trans.

Or, les acides gras trans se sont révélés plus inflammatoires, facteurs de maladies cardiovasculaires, et même inhibiteurs du développement cérébral de l’enfant que les acides gras saturés car ils s’opposent au passage des acides gras oméga 3 dans le cerveau.

C’est aussi le cas de l’acide arachidonique, précurseur direct des prostaglandines de type 2, pro-inflammatoires, pro-allergiques, vasoconstrictrices, activatrices des plaquettes, défavorables à l’équilibre oestro-progestatif et à la prolifération lymphocytaire (donc aux défenses anti-infectieuses), qui est apporté principalement par les viandes.

Par contre l’acide gamma-linolénique, précurseur via le DGLA des prostaglandines de type 1, aussi protectrices que les prostaglandines de type 3 (les sériesl et 3 font les effets inverses de la série 2, avec l’exception de la prostacycline) est protecteur.

Malheureusement il est quasi inexistant dans l’alimentation.

On peut favoriser la production de l’acide gamma-linolénique à partir de l’acide cis- linoléique, en donnant à la delta 6 désaturase un environnement optimisé (réduction des graisses saturées et trans, des sucres rapides, apports en zinc, son coenzyme), soit en apporter directement en complément (on en trouve dans les huiles d’onagre et de bourrache).

Sources alimentaires :

Inhibition de la delta 6 désaturase :

Immature chez le nouveau-né et déclinante chez la personne âgée

Déficit en :

Excès en : 

Nous verrons en détail les propriétés pro-inflammatoires & anti-inflammatoires des aliments et nutriments au module 5 : Allergies, Pathologies inflammatoires et autoimmunes

Les acides gras polyinsaturés OMEGA 3 sont :

De ce fait ils sont :

Sources alimentaires :

L’optimisation des apports alimentaires et l’utilisation des compléments en oméga trois :

Dépression (corrélation significative entre dépression et inflammation).

De plus, en s’insérant dans les membranes des bactéries et des cellules cancéreuses, ils les vulnérabilisent aux attaques oxydatives lancées par les globules blancs (eau oxygénée, eau de Javel, etc….) et aux attaques de la radiothérapie et de la plupart des chimiothérapies qui sont pro-oxydantes.On les retrouve donc aussi en première ligne dans le traitement des infections bactériennes et des cancers.

Contre-indications et précautions d’emploi :

Les oméga trois en forte dose sont contre-indiqués :

Dans toute situation de saignements ou de risques de saignements :

Ils sont l’objet de précautions d’emploi en cas de prise d’anticoagulants, de règles abondantes, de tumeur digestive, de varices œsophagiennes, de risque important de traumatisme (métiers ou sports à risque), etc….

Les oméga trois sont aussi contre-indiqués dans les psychoses, du fait qu’ils dynamisent toutes les neurotransmissions.

Par ailleurs étant hyper-oxydables, les oméga 3 (sauf indications d’induction d’effets pro-oxydants comme dans les chimio/radiothérapies) doivent être associés à des antioxydants (vitamine E naturelle. C, caroténoïdes. sélénium. NAC, coenzyme Q10…). et des polyphénols

S’ils sont donnés à forte dose à long terme, il faut se méfier d’un déséquilibre de la voie du côté oméga 6 des prostaglandines de type 1 et donner aussi de l’acide gamma- linolénique (GLA).

En résumé, les acides gras :

Les acides gras appelés « trans » :

Ils peuvent être d’origine naturelle (issus de la fermentation chez les ruminants), « technologique », « industrielle » ou « domestique » (cuisson).

Dans les acides gras trans « naturels », on retrouve :

Dans la catégorie des acides gras trans « industriels ou technologiques », on retrouve :

Hydroqénisation :

Cette technique est utilisée pour transformer les huiles liquides en graisses solides comme lorsqu’il faut fabriquer des margarines que l’on utilise pour fabriquer la plupart des produits agro-alimentaires : margarines, pains, viennoiseries, barres chocolatées, biscuits, quiches et autres pâtes feuilletées, plats préparés, pâtes à tartiner…

Ils sont par ailleurs le plus souvent conditionnés dans des emballages en plastique qui contiennent des perturbateurs endocriniens néfastes pour la santé qui migrent dans les produits.

Ils peuvent aussi provenir du raffinage des huiles lors de l’étape de la désodorisation qui se fait à haute température.

Dans la catégorie des acides gras trans domestiques, on retrouve :

Pour quelles raisons éviter les acides gras trans ?

Alors que les experts s’accordent à dire qu’il ne faudrait pas dépasser 1% de l’AET (Apport Energétique Total) d’acides gras trans, soit 2,2 grammes par jour pour des apports de 2000 kcal, la consommation moyenne est d’environ 3 grammes par jour tant chez les enfants que chez les adultes et la consommation maximale observée chez certains enfants est de 10 grammes par jour !

Cette situation explique pourquoi les associations européennes de protection du consommateur font pression pour que ces acides gras trans soient supprimés et remplacés par des acides gras non délétères, ou qu’au minimum ces acides gras soient obligatoirement mentionnés sur les étiquetages. Malheureusement, les lobbys de l’industrie agroalimentaire font leur travail de façon très efficace et convaincante. Cinq pays européens (l’Autriche, le Danemark, la Hongrie, l’Islande, la Norvège) et la Suisse ont courageusement pris la décision d’interdire quasi totalement les acides gras trans par la réglementation. Aux Etats-Unis, où leurconsommation est un vrai désastre sanitaire, certains états ont banni la présence d’acides gras trans dans les cantines scolaires. Certains autres pays ont opté pour des mécanismes d’autorégulation. Mais pour les autres, l’absence de tout plan d’action ou de législation reste plus que préoccupante. Ils ne figurent même pas sur l’étiquetage.

L’OMS lance le plan REPLACE contre les acides gras trans. www.who.int/fr/news- room/detail/14-05-2018-who-plan-to-eliminate-industrially-produced-trans-fatty-acids- from-global-food-supply

Précisons encore qu’aucun aliment ne contient 100% du même type d’acide gras. Pour chaque aliment, la proportion en acides gras sera variable. Ainsi, l’huile de colza, réputée pour être riche en oméga-3 (acide alpha-linolénique) contient également des acides gras saturés (9%), des acides gras mono-insaturés (60%) et des polyinsaturés dont 22% d’acide linoléique (oméga-6) et 9% d’acide alpha-linolénique (oméga-3). Elle contient en réalité autant d’acides gras saturés que d’oméga-3. Mais, cette composition est unique et très intéressante pour notre santé.

Les recommandations actuelles en matière de lipides totaux sont de 30 à 35% du BET (besoin énergétique total) en Belgique et de 35 à 40% en France. Or, en cent ans, la consommation de lipides a augmenté de 100% dans nos pays et est aujourd’hui clairement

excédentaire. La raison est simple. Les lipides rendent les aliments sapides et onctueux et renforcent donc très clairement leurs qualités organoleptiques, donc les ventes.

Mais il y a lipides et lipides. Nous consommons actuellement :

L’optimisation des apports en graisses est l’un des axes majeurs d’intervention systématique du nutrithérapeute.

Auteur Jean-Paul Curtay

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