Infections urogénitale chez l’homme

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Health Care

Urétrite masculine :

La définition est cytologique : ≥ 10 PNN sur l’examen du premier jet urinaire au grossissement de 400 et au moins 5 PNN au grossissement mille ; écoulement urétral purulent ou séreux ; prurit canalaire ; brûlures mictionnelles ; pollakiurie ; dysurie.

Urétrite gonococcique :

– La transmission est toujours sexuelle ; l’incubation est courte (toujours < 5 jours)

– La symptomatologie est le plus souvent bruyante avec un écoulement urétral purulent ; une dysurie marquée (chaude-pisse ; blennorragie)

– Il n’existe ni ADP, ni fièvre

– Le diagnostic est facilement fait par l’examen direct du frottis de l’écoulement

– Il n’existe pas de sérologie fiable des infections gonococciques

– NB : les cervicites gonococciques (chez la femme) sont fréquemment asymptomatiques ; les frottis ne sont positifs que dans 20% des cas.

– Complications : orchi-épididymite ; prostatite ; septicémie ; conjonctivite

– Antibiotiques : ceftriaxone, cefixime, ciprofloxacine, spectinomycine. (la pharyngite gonococcique doit être traitée par la ceftriaxone)

– Un traitement anti-chlamydien doit être systématiquement adjoint au traitement anti-gonococcique

SEPTICEMIE GONOCOCCIQUE :

– Fièvre peu élevéé ; arthralgie ; ténosynovites ; signes cutanés (pustules)

– Après quelques jours -> polyarthrite (oligo-arthrite infectieuse)

– Plus rarement : SPM ; hépatite ; méningite ; myocardite ; endocardite

Urétrite à Chlamydia trachomatis :

– La C. trachomatis est la bactérie la plus souvent responsable d’urétrite non gono-coccique ; c’est également la première cause d’urétrite

– L’incubation dure en moyenne 10 à 15 jours

– Dans la majorité des cas l’infection est totalement asymptomatique

– Urétrite avec écoulement transparent, modéré ou symptômes urétraux sans écoulement.

– C’est le seul germe au sein des UNG responsable de complications graves

– Le diagnostic est difficile ; l’examen direct sur lame est impossible. L’examen de référence est la culture sur milieux cellulaire (cellule HeLa) ; les examens rapides (immunofluorescence) sont moins sensibles et moins spécifique

– Les sérologies de C. trachomatis n’ont aucun intérêt des les formes non compliquées (mauvaises sensibilité, réactions croisées avec C. trachomatis)

– NB : la C. trachomatis est la première cause de cervicite mucopurulente ; elle est en tout point identique à la cervicite gonococcique

– Complication : orchi-épididymite ; prostatite ; syndrome de Fiessenger-Leroy-Reiter

– NB : chez la femme -> salpingite ; syndrome de Fitz-Hugh-Curtis (périhépatite) avec tableau de cholécystite aiguë avec atteinte péritonéale (-> Dc : laparoscopie)

NB : C. trachomatis est l’étiologie principale des pneumopathies néonatales

Syndrome de Fiessenger-Leroy-Reiter :

– Arthrite réactionnelle après une urétrite avec sex-ratio = 50/1 (homme +++)

– Et associant une conjonctivite bilatérale

– Polyarthrite asymétrique (surtout les grosses articulations des MI) avec talalgie ; atteinte axiale et tendinite. Le liquide articulaire est inflammatoire et stérile.

– Signes cutanéo-muqueux (fréquents) : balanite ; lésion psoriasiformes

HLA B27 dans 70% des cas

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