Spondylarthrite ankylosante

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* Encore appelée pelvispondylite rhumatismale. Elle affecte surtout l’homme (3 sur 4) ; débute chez le sujet jeune entre 18 et 30 ans.

Elle peut débutée chez l’enfant dès 8 ans. Plus exceptionnellement chez le sujet âgé. La présence des signes radiographiques tels qu’une sacro-iliite bilatérale ou des syndesmophytes constitue un élément de certitude (HLA B27 n’est qu’un élément d’orientation).

* L’enthèse (zone d’insertion des structures tendineuses et capsulaires sur l’os) constitue la cible privilégiée ; elle peut également être responsable de synovite se traduisant par des arthrites périphériques.

* La SPA débute souvent par une lombalgie basse, irradiant volontiers vers les fesses. La douleur est maximale le matin au réveil, s’atténuant la matinée après dérouillage prolongé ; il s’y associe une raideur lombaire parfois très sévère (obéissant au même rythme inflammatoire).

* Parfois la SPA débute par des sciatalgies tronquées à bascule. La sensibilité aux AINS constitue un important argument diagnostique.

* L’évolution se fait vers un enraidissement progressif et définitif de tout ou partie du rachis (indice de Schöber << 15 cm).

* L’atteinte de la hanche est fréquente et souvent précoce ; elle est rarement destructrice (peut évoluer vers l’ankylose). L’atteinte des épaules est plus rare.

* Des arthrites périphériques surviennent dans près d’un tiers des cas, affectant essentiellement les articulation des membres inférieurs volontiers sous la forme d’oligo- ou de monoarthrite (asymétrique).

Évolution spondylarthrite ankylosante
Évolution spondylarthrite ankylosante

* Les talalgies (postérieures, inférieures) sont les plus fréquentes des enthésopathies ; elles ont aussi un horaire inflammatoire (maximale le matin au réveil ou à la reprise de l’appui après un repos prolongé).

MANIFESTATIONS EXTRA ARTICULAIRES :

– Uvéite antérieure (volontiers récidivante ; 20 % des cas)

– Insuffisance aortique (1 % des cas)

– Bloc de branche (rarement symptomatique)

– Diarrhées : fréquemment signalées (40 % des patients présentent des lésions coliques histologiquement proches des entérocolopathie inflammatoire)

* Le syndrome inflammatoire est souvent peu marqué. Voire totalement absent dans près d’un quart des cas.

* Les phénotypes HLA B27 (non indispensable au Dc) est retrouvé dans 80 à 90% des cas.

* L’atteinte des sacro-iliaque (radiologie) est quasi constante. le plus souvent bilatéral +/- symétrique. Le pubis peut être affecté de façon similaire

Spondylarthrite ankylosante lombaire
Spondylarthrite ankylosante lombaire

* Au niveau du rachis, les lésions les plus précoces sont les érosions des rebords du corps vertébral (-> mise au quarré par effacement de la concavité antérieure) ; les premiers syndesmophytes (ossification des ligaments vertébraux) apparaissent le plus souvent à la charnière dorsolombaire…. -> colonne bambou

* La coxite se traduit par un pincement de l’interligne et par des ossifications péricapitales et du bourrelet cotyloïdien…

* Les enthésopathies les plus fréquentes sont celles de l’épine ischiatique, des massifs trochantériens et de la face postérieure du calcanéum.

* Les formes mineurs sont les plus fréquentes, se limitant bien souvent à une sacro-iliite.

* Complications : fracture du rachis ; fractures de fatigue ; luxation antérieure de l’atlas (risque de compression cervicale) ; syndrome de la queue de cheval.

* La maladie évolue le plus souvent selon le mode mineur (Dc tardif) ; les formes qui évoluent vers une ankylose rachidienne complète, ont généralement un début précoce, évoluent d’un seul tenant et sont presque exclusivement masculines.

* Les AINS constitue la base du traitement de SPA ; elles ne sont prescrites que lors des poussées inflammatoires (une seule prise quotidienne le soir) ; la phénylbutazone (efficacité particulière sur la SPA) n’est utilisé qu’en cas d’échec des autres AINS (risque d’agranulocytose).

* Le traitement de fond n’est pas efficace pour les atteintes pelvirachidienne ; il est réservé aux atteintes périphériques. La sulfasalazine diminuerait la fréquence des poussées d’uvéite.

* Le recours à la chirurgie est exceptionnel

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