Transaminases ASAT et ALAT

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Indications :

Health Care

Il s’agit essentiellement de mettre en évidence, grâce au dosage des transaminases SGOT et SGPT, une cytolyse, qu’elle soit d’origine hépatique, musculaire lisse (le coeur par exemple) ou striée.

Principe :

La cytolyse hépatique libère dans le plasma des enzymes qui en sont normalement absente.

Transaminases ASAT et ALAT
Technique :

Prélèvement de 1 à 2 mL de sang sur tube sec ou sur héparinate de lithium chez un patient à jeun.

On doit aussi éviter toute hémolyse, car le taux intraglobulaire est 10 fois supérieur à celui du plasma. Dans ce cas, on a un risque de faux positif.

Résultats :

Variant selon les normes des laboratoires, les valeurs usuelles sont normalement inférieures à 30 UI/L.

Physiologiquement, elles vont jusqu’à 75 UI/L chez le nourrisson.

Des augmentations pouvant aller jusqu’à 10 à 100 fois la normale sont fréquentes en cas d’hépatite virale comme en cas d’obstruction des voies biliaires.

Les ASAT augmentent plus que les ALAT dans les nécroses musculaires ; c’est le contraire pour les hépatopathies.

Une augmentation plus modérée est retrouvée dans la cirrhose éthylique et biliaire primitive, les cancers du foie et les hépatites médicamenteuses.

L’augmentation des ASAT est plus modérée que celles des ALAT, sauf dans l’hépatite alcoolique ou le foie cardiaque, où un rapport ASAT/ALAT supérieur à 1 est un bon élément diagnostique.

L’augmentation du rapport ASAT mitochondrial/ASAT total est un bon signe en faveur d’un alcoolisme chronique. Dans l’infarctus du myocarde, l’augmentation des ASAT est précoce : dès la 6e à la 8e heure, avec un pic à la 24e  heure et un retour à la normale en 4 jours ; le dosage des marqueurs cardiaques, CPK, troponine, est cependant plus intéressant sur le plan diagnostique.

Les transaminases augmentent aussi en cas de pancréatite aiguë.

Coût :

B20 pour un dosage. B25 pour les deux.

Conseils pratiques :

Certaines conditions sont susceptibles d’augmenter les transaminases :

– frissons fébriles ;

– exercice violant ;

– injections intramusculaires ;

– traitements à base de Calciparine ou d’opiacés ;

– traitements comprenant des médicaments hépatotoxiques tels que les AINS, la Dépakine, le Pexid…

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