Activité des minéraux les plus étudiés en Nutrithérapie – Cuivre

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CARACTERISTIQUES :

Health Care

Encore plus pro-oxydant et pro-inflammatoire que le fer.

Activité des minéraux les plus étudiés en Nutrithérapie - CuivreParadoxe : on a utilisé le Cu en oligo-élément comme anti-inflammatoire car tout ce qui est pro-oxydant a un effet anti-inflammatoire indirect, si on injecte l’oxydant, cela stimule les défenses (superoxyde dismutase, catalases, glutathion peroxydase) pour se défendre => mais mauvais rapport bénéfices/risques

Cuivre augmenté si :

  • Protéine de transport, céruléoplasmine monte en cas d’inflammation, c’est une protéine inflammatoire. C’est unmarqueur inflammatoire et un agent de dégâts oxydatifs.
  • En cas d’infection, d’inflammation, de cancer, le Cu sanguin monte. Par contre le Fer et le Zinc diminuent car ils sont mobilisés dans le foie.
  • La pilule élève le taux de cuivre
  • Les œstrogènes entraînent une hausse du cuivre (grossesse) => hyperpigmention, taux multiplié par 5 et cela crée un stress oxydatif pour la femme enceinte.
  • Le caractère carcinogène des œstrogènes peut être partiellement attribué à cette montée du cuivre qui est de mauvais pronostic dans l’évolution des cancers étudiés
  • Le Cu détruit les antioxydants : la vitamine C, Vitamine E, Bêta-carotène, groupes thiols..

Pour réduire le Cuivre :

  • Les polyphénols peuvent neutraliser lecuivre sans devenir pro-oxydant, contrairement aux antioxydants classiques
  • L’acide alpha-lipoïque
  • Le zinc et cuivre s’antagonisent, quand on donne du zinc, on induit la synthèse d’une protéine complexe (la métallothionine, un groupe thiol avec affinité pour le zinc) qui peut bloquer du Cu, des métaux lourds).

Mais ne pas donner trop de zinc car on induit la synthèse de la métallothionine dans le tube digestif et on en réduit son absorption

AJR : 0,9 à 1,2 mg/j (les experts estiment qu’il est surestimé)

RÔLES :

1- Le plus pro-oxydant de tous les micronutriments :

  • Rend les antioxydants pro-oxydants (vitamine E)
  • Fabrique du Radical Hydroxyl (OH°) avec H202 (eau oxygénée)
  • – Le cuivre participe en tant que cofacteur à un certain nombre de réactions, dont l’une contribue à la lutte contre les radicaux libres. En effet, le cuivre est le coenzyme essentiel de la superoxyde- dismutase cytosolique (SOD Cu-Zn), qui transforme l’anion superoxyde en eau oxygénée (H202). Cette eau oxygénée doit elle-même être neutralisée, soit par la glutathionperoxydase à sélénium (GPX Se), soit par la Si l’eau oxygénée n’est pas neutralisée, elle peut réagir avec le fer ou le cuivre et produire l’hyperagressif radical hydroxyle (OH°)
  • Si trop d’œstrogènes, élévation du Cu circulant et céruléoplasmine et baisse des antioxydants (vit E, caroténoïdes,…) donc ça favorise la modification oxydative des LDL, favorise l’activation plaquettaire, favorise l’inflammation.
  • Le cuivre est un catalyseur de l’oxydation des LDL cholestérol. Les personnes porteuses d’athérome évolué finissent par développer des auto-anticorps spécifiques des LDL modifiés par le cuivre
  • Par contre à doses physiologiques participent comme co-enzyme à la neutralisation de l’anion superoxyde par la SOD Cu-Zinc (d’où de grosses confusions qui amènent à voir le cuivre dans des compléments antioxydants ! exemple contre la DMLA)
  • Études sur les effets pro-oxydants du Cuivre :
  • – Quintuplement de l’épaisseur de la paroi artérielle
  • – Plus de lésions sur l’ADN, des globules blancs
  • Le citrate de cuivre est un facteur de lésions multiples de l’ADN au niveau des petites courbures de la double hélice, moins protégées par les histones

2- Pro-inflammatoire :

  • Effet anti-viral mais il n’a un effet qu’à l’intérieur des globules blancs, ailleurs que dans le globule blanc ça fait beaucoup de dégâts car pro-inflammatoire sur le tube digestif, sur les vaisseaux, sur les lipides circulants

3- Puissant promoteur de l’angiogénèse

4- Neurotoxique

5- Transforme la tyrosine en mélanine (pigment peau)

6- L’excès de cuivre (comme les métaux lourds) déplace le zinc de la P53 (protéine à zinc) et la rend inefficace, c’est un autre mécanisme (outre les lésions sur l’ADN et la promotion de l’angiogénèse) par lequel il est carcinogène

SOURCES :

Le manque de cuivre est rare. Il pourrait affecter autour de 10% de patients âgés Comme le cuivre ne peut pas être donné en complément, ni même en oligo-éléments (0,25 mg, mais « tout nu » il est encore plus agressif que le fer), on ne peut le recommander que sous forme alimentaire. Les produits les plus riches sont le foie (mais bio) et fruits de mer. On en trouve aussi dans le chocolat et les légumineuses.

COMPLÉMENTS :

Ne jamais donner de cuivre, même sous forme d’oligo-éléments (encore moins avec l’or et l’argent, des toxiques)

=> sa présence dans les compléments est associée à une augmentation significative de la mortalité ! (Alzheimer, diabète, cardiovasculaire, surpoids, obésité, mortalité).

=> plus de cuivre dans l’eau du robinet ou les compléments augmente les pertes cognitives, les risques d’Alzheimer et de façon marquée la mortalité (pour les compléments).

Les laboratoires développent des molécules anti-cuivre pas seulement contre la maladie de Wilson, mais contre

  • l’inflammation
  • la fibrose
  • les risques cardiovasculaires
  • les rétinopathies
  • les neuropathies
  • la polyarthrite rhumatoïde
  • les cancers (le cuivre est un puissant dynamisant de l’angiogénèse)
  • la DMLA (où l’angiogenèse joue doncun rôle important dans la forme humide, celle qui donne le plus de cécités).

Cette liste n’est pas exhaustive. Il faudrait commencer par ne pas en donner !

Auteur Jean-Paul Curtay

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